Pour lire le détail de notre journée racontée par Marie-Noëlle et Jean-Charles cliquez ici :
Catégorie : Évènements passés
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Pour comprendre comment un séminaire de quatre jours chez les cousins bulgares passe par un arrêt prolongé à Sofia et une escale à Bucarest...
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L’olympisme à porté des jeunes : Alajo
Bonjour à toutes et tous, merci d’être présents en ce jour de mauvais temps.
Je voudrais excuser quelques personnes déjà retenues par d’autres obligations, M. Gest Président d’Amiens Métropole, M. Ruffin député de la Somme, M. Haussoullier président du Département de la Somme, Mme Margaux DELETRE, Mme Laurie GRZECHNIK Consule Honoraire de Pologne, M. DEROGY, président de l’ESCL Omnisports.
Pourquoi cette fresque ??? J’ai souhaité à la suite de la recherche de photographies et de documents, organisée de concert avec le Collectif Polonia Hauts de France, finaliser le centenaire de l’arrivée massive des Polonais en France. Notez que les photographies et documents sont tous numérisés et classés de façon académique par une chercheuse de la faculté de Rennes. Ils seront transmis aux archives nationales polonaises de Varsovie et le Collectif compte en sortir une brochure. Vous pourrez en apprécier un des tryptiques créé pour présentation au public.
Après les diverses et nombreuses cérémonies organisées dans le Nord et le Pas de Calais qui ont accueilli la majorité des immigrants pour les travaux dans les mines, il m’est apparu nécessaire de commémorer les agriculteurs arrivés très nombreux en Picardie.
De quatre ans de combats, la France sort victorieuse mais exsangue : un million quatre cent mille morts, de nombreux mutilés inaptes à reprendre le travail. Le pays éprouve un besoin immédiat de main-d’œuvre supplémentaire. Vu l’importance de l’enjeu, l’Etat prend l’initiative de s’adresser aux gouvernements de pays alliés ou amis : la Pologne qui vient de renaître en tant qu’Etat indépendant, mais aussi l’Italie et la toute jeune Tchécoslovaquie.
Le 3 septembre 1919, Paris signe avec Varsovie une convention d’émigration/immigration. Des contrats de travail d’un an vont lier des ouvriers et ceux qui les engagent. La France obtient le droit d’effectuer le recrutement en Pologne même, dans des centres de regroupements ouverts à cet effet.
Administrateurs, personnel médical, représentants du patronat sont tous français. Les médecins chargés de la sélection éliminent les malades, les souffreteux. Des convois ferroviaires de 600 à 800 personnes mènent à travers l’Allemagne ceux qui ont été acceptés.
Par rapport à l’avant-guerre, la convention d’immigration introduit des clauses qui constituent un progrès. En particulier, les étrangers devront recevoir une rémunération égale à celle des nationaux de même catégorie. Ce principe trouve ses limites dans l’agriculture, surtout si le petit propriétaire exploitant ne se fait aider que d’un seul valet ou d’une seule domestique de ferme. Car tout est codifié : le salaire du vacher dépasse celui du bouvier, lui-même supérieur à celui de "l’homme à toute main" ; les garçons de 16 à 18 ans gagnent moins que les adultes et les femmes encore moins.
Dans les années 1920, environ 700 000 Polonais arrivent en France à la suite du recrutement fait directement en Pologne par la "Mission française pour le Recrutement de la Main d’œuvre en Pologne" puis à partir de 1924 par la société privée unique "Société Générale d’Immigration au service du patronat qui réalise de confortables bénéfices La première année les trains se forment à Varsovie, puis à Poznan et à partir de 1924 à Mysłowice en Haute Silésie. De l'autre côté, les travailleurs sont accueillis en Lorraine dans le "Dépôt de travailleurs étrangers de Toul", le passage obligé de la main d'œuvre polonaise en France. Dans un premier temps, il s'agit principalement de paysans sans formation autre qu'agricole, auxquels se rajoutent, à partir de 1922, des mineurs polonais formés en Allemagne.
En six ans, de 1920 à 1925 inclus, 72 000 ouvriers agricoles polonais (selon Janine Ponty) entrent officiellement en France, soit un tiers de tous ceux qui arrivent (les deux autres tiers sont affectés aux mines ou à l’industrie lourde). Si les Polonais affectés aux mines ou à l’industrie arrivent en train via l’Allemagne, les agriculteurs rassemblés à Poznan arrivent en bateau de Gdansk à Dunkerque ou en train via Berlin et Toul puis le train les emmène à Amiens...
L’historienne relate que sur presque tout le territoire, des régions de grande culture comme le Soissonnais aux terres pauvres du Massif central, leur vie est si pénible que, le contrat d’un an honoré, beaucoup se dirigent vers une des petites Pologne minières où, après l’isolement et les horaires infernaux qu’ils ont connu à la campagne, règne une atmosphère chaleureuse, de meilleurs salaires et des horaires fixes. Si bien, qu’au recensement général de la population de 1926 n’en totalise que 28 000, soit une énorme déperdition, liée à une mobilité incessante. Il faut donc sans cesse poursuivre le recrutement.
J’évoquerais rapidement le cas des familles Tworowski, Skora et Filipiak (tous parents) partis de Rzegocin, à côté de Poznan, qui ont transité via Gdansk pour venir œuvrer pour les deux premières à Guillaucourt avant de joindre les Charentes tandis que les Filipiak sont restés à Oignies en travaillant pour la mine.
La fresque, que vous découvrez, est l’œuvre d’un graffeur local dénommé Aubin qui a bien compris notre demande et je l’en remercie une nouvelle fois.
Après ce voyage en bateau et ou en train, nos ancêtres ont découvert des paysages ravagés par les durs combats qui ont refaçonnés villages et terres agricoles. Ces besogneux ont rendu les terres fécondes et il était de notre devoir de les remercier…
Mes remerciements vont aussi à la Fondation KADR, représentés ici par M. Maciej KOKOWSKA , ainsi qu’au ministère des Affaires Etrangères de la Pologne.
Je cède la parole à (M. OSZCAK Président du Collectif Polonia Hauts de France,
M. Ourdouillé Maire de Longueau, M. Szydlo Consul Général de l’Ambassade de Pologne à Paris, et à Maciej grâce à qui cela est possible…)
Hier soir à 19h00, dès que les lumières de la mairie de Longueau se sont rallumées, le hall puis la salle d’honneur s’est emplie d’invités venus découvrir l’exposition prêtée par l’Institut Polonais de Paris.
« Maman, je ne veux pas la guerre » a attiré des curieux admiratifs des comparaisons faites par des enfants séparés par 76 ans d’histoire mais on ne peut que remarquer combien la sensibilité enfantine comporte de ressemblance et d’émotion dans le graphisme.
Dès lundi, aux heures d’ouvertures de la Mairie, les écoles se succéderont pour à leurs tours découvrir ces comparaisons.
Ci-joint quelques photos de l’inauguration...
Discours Ukraine... vendredi 25 11 2022
Je vous remercie de votre venue et suis très heureux de pouvoir vous présenter cette exposition avant de projeter les quelques vidéos réalisées lors des rencontres de la jeunesse pour AFY. M. Ourdouillé et moi-même souhaitons donner la possibilité à la jeunesse de Longueau de découvrir l’Europe au travers de nos villes jumelles.
« Maman, je ne veux pas la guerre ! ». La guerre vue par les enfants polonais et ukrainiens L’exposition réalisée par les Archives nationales contemporaines polonaise « Maman, je ne veux plus la guerre. 1939-45 POLOGNE / 2022 UKRAINE » est un projet polono-ukrainien des archives qui présente des dessins d’enfants polonais réalisés en 1946 et des dessins d’enfants ukrainiens réalisés actuellement pendant la guerre menée par la Russie en Ukraine. Malgré 76 ans d’écart, nous voyons les mêmes images d’horreurs de la guerre vues par les enfants. Cela rend l’exposition universelle et intemporelle. Le message de l’exposition est avant tout l’espoir que les plus jeunes générations, conscientes de leur propre identité, survivront à la pire tourmente de l’histoire de leur nation.
Nous avons souhaité, M. le Maire et moi-même, dès le mois de mars participer à l’aide humanitaire pour nos amis polonais et ukrainiens. Nous avons été agréablement surpris de l’élan de solidarité et le camion de 100 m3 en est la preuve sans compter les numéraires et notre dernière palette de matériels médicaux... Merci donc aussi aux pharmacies Cointe et Finet ainsi qu’au docteur Helven et Mme Joseph pour leurs contributions médicales.
Pour finir mon intervention, je souhaitais vous lire quelques lignes sur la culture ukrainienne (Texte lu au Conseil de l’Europe)...
Culture ukrainienne
C’est un travers que la slavistique a elle-même entretenu.
La culture ukrainienne a depuis toujours souffert de vivre dans l’ombre de la Russie. Pour des raisons historiques, l’affirmation de la langue ukrainienne, et de la nation ukrainienne, a non seulement été tardive, mais elle a surtout été combattue, et les discours de Poutine le confirment aujourd’hui encore, par Moscou.
La guerre déclenchée le 24 février a rendu évidente, pour une écrasante majorité d’Ukrainiens, même russophones, la nécessité de consolider la nation ukrainienne. Et dans ce combat, la culture est cruciale. Il faut lire le livre publié chez Stock, Hommage à l’Ukraine. Un recueil de récits écrits par 14 écrivains, dont certains se lancent pour la première fois en langue ukrainienne. « Les enfants », écrit le poète Boris Khersonsky, « ceci est une leçon de géographie. Voici la carte. On s’en souviendra ». Le corps de tout un pays meurtri mais riche s'exprime sous la plume de ces 14 écrivains.
A lire absolument
Je vous propose de voir ces vidéos sur AFY une réussite dont nous pouvons être fiers et qui nous confirment les choix réalisés...
Après 2 577 km, une escale à Frankfort et le passage à 4 postes frontières, Jeanne, Sylvie et moi même arrivions à Ivaylovgrad. Le temps de prendre possession de nos chambres et nous voilà jury de la récolte vinicole 2019 d’Ivaylovgrad (5 blancs, 5 rosés et 11 rouges) et retour à l’hôtel pour le dîner...

Le jour de la fête du village, le programme est bouleversé mais nous n’échappons pas à la messe officiée par de nombreux prélats locaux et régionaux. La procession nous emmène de l’église à la place du village (noire de monde, comme d’habitude) mais aujourd’hui, Monsieur Roumen Radev Président de la république bulgare est attendu. Cet ancien militaire est en effet originaire des environs d’Ivaylovgrad...
Après les discours liturgiques et protocolaires, nous sommes présentés au Président qui semble être un homme abordable : il a parcouru, avec ses 2 gardes du corps, les 100 mètres qui le séparaient de son véhicule en discutant et en serrant les mains.
Durant ces échanges, on me demande de choisir un morceau dans un gâteau et j’échappe de peu au titre honorifique de TRIPHON (Personne nommée pour un an qui devient protecteur des vignobles locaux) : ce sera Nicolay le secrétaire de mairie qui en aura cette lourde charge...
Suit le repas officiel, qui nous permet de nombreux échanges grâce à Snejka, avec les convives, puis passage obligé à Sviratchi pour la fête locale où nous retrouvons de nouveaux amis avec Mme le Maire (celle qui est venue à Longueau avec ses danseuses) ...
Le jour suivant, après le passage par la Grèce, nous découvrons la forteresse médiévale de Mezek. Jugée sur une colline abrupte, elle faisait partie d’un ensemble de châteaux qui surveillaient les abords du célèbre fleuve Maritza (popularisée en 1968 par la bulgare Sylvie VARTAN) ... MEZEK possède un autre trésor : Un tombeau thrace y a été découvert en 1931 et prospecté par l’équipe de l’archéologue bulgare Bogdan Filov. Il a été construit au IVe siècle av. J.-C. Pour mémoire, MEZEK est situé à proximité des frontières turque, grecque et bulgare. Ce fut depuis toujours un lieu de passage voire d’invasions...
Le dimanche, nos cours d’histoire continuent avec les découverte et visite du village Pokrovan. L’église catholique et le club des Retraités sont subventionnés par « Caritas Bulgarie » (Fondation internationale émanant du Secours Catholique) ... Après un passage à l’église, nous rencontrons quelques retraités au club, bien équipé, et notre conversation tourne autour de l’histoire mouvementée de la région soumise aux affres des Bachibouzouks des guerres balkaniques mais aussi de la 1ère guerre mondiale. Cette région a été sous la tutelle de la France jusqu’au départ des militaires français en 1924/25... Ces derniers ont été à l’origine de la création de chemins, mais aussi de l’amélioration de la distribution de l’eau... Le délégué apostolique Angelo Giuseppe RONCALI (futur Jean XXII) passera quelques temps lors de son séjour (forcé et voulu par Pie XI 1925_1934) à Pokrovan (une plaque témoigne de son passage en ces lieux) ...

Un rendez-vous final, avec tout le staff municipal, clôtura notre venue ce qui nous permit de reformuler les rencontres précédentes et de spécifier celles à venir dont Amiens For Youth... En voici quelques points forts :
Le Conseil Municipal a noté que les élections auront lieu prochainement et espère que les relations continueront dans l’esprit actuel de confiance et de partage,
Le Conseil Municipal fidèle a ses engagements honorera sa présence lors des rencontres de fin février et de mai pour AFY,
Nous avons entendu que la députée locale siégeant à Haskovo souhaiterait un rapprochement ou un partenariat avec une entité française (Amiens Métropole ou...),
Des membres du Clergé orthodoxe souhaitent des rencontres avec des entités équivalentes en France,
De grands travaux destinés à faire briller les trésors locaux (Armira et Lutitza) sont envisagés très prochainement et il n’est pas impossible que des fouilles archéologiques soient programmés avec l’aide possible de jeunes étudiants,
Enfin le CM nous apportera tout aide et soutien nécessaires à la réussite d’AFY mais aussi des suites à y donner...
Raymond FILIPIAK
Président du CJEVL et Vice- Président du Collectif Polonia Hauts de France
Dans le cadre du centenaire de l'arrivée massive des polonais en France, une exposition placée sous le Haut patronage des présidents des république française et polonaise est présentée au Louvre Lens.
Inaugurée en septembre dernier, des peintures venant de musées polonais seront présentées jusqu'au 20 janvier 2020...
Le Musée a proposé aux associations polonaises des Hauts de France de participer sous une forme ou à une autre d'animer du 11 au 17 novembre les œuvres présentées... C'est ainsi que 6 associations particulièrement motivées, 220 bénévoles impliqués du 11 au 17 novembre ont fait 3 salles combles à la Scène lundi, vendredi et samedi ainsi que des heures de chants, de danses, de partages, avec de formidables moments, impossibles à quantifier...
Ci après notre participation à cette folle semaine.
9h00 : Sur la place de Longueau, à peine réveillée, un bus avec 42 occupants !!! Que font-ils ??? Eh, oui, c’est la chorale du CJEVL accompagnée de quelques groupies qui partent à la conquête des visiteurs du Louvre Lens...
La concentration est perceptible dans le car, en effet les dernières répétitions ont relevé quelques défaillances. Gaële est très confiante sur son équipe et l’a bien briefée car dès la mise en place dans la salle d’accueil du très beau Louvre Lens, les mélodies s’enchainent et s’envolent entrainant avec elles les visiteurs étonnés.
Dans ce premier « round », tous les chants préparés y sont passés et ont permis pour les passages suivants de mieux se positionner dans les diverses salles. Après le déjeuner, trois passages dans les salles et en alternance avec la chorale de Dourges, avant le final vers 16h30 pour deux chants en commun...
Nous avons pu noter qu’une simple concertation de quelques minutes a permis une symbiose parfaite des deux chorales pour ce final...
A peine, finie cette prestation engendre les suites possibles ; pour un 2 mai 2020 à Dourges (Fête du Drapeau) et un 9 mai 2020 à Amiens et Longueau pour la fêter la Capitale Européenne de la Jeunesse ???

J’ai accompagné Mr Raymond FILIPIAK et Mr Gabriel ETROIT à NAŁĘCZŎW notre ville jumelle en Pologne.
Lors de ce séjour nous avons rencontré le Maire (Wieslaw PARDYKA) à gauche de la photo, le président du Conseil Municipal, l’adjoint à la culture, et la vice-maire (non élue) une nouvelle équipe municipale mise en place depuis octobre 2018.
Mr FILIPIAK a exposé aux élus son projet de faire venir 60 jeunes et 2 accompagnateurs pour Amiens Capitale Européenne de la jeunesse qui aura lieu du 7 au 13/05/2020 pour nos 4 villes jumelles. 12 jeunes seraient concernés pour NAŁĘCZŎW.
Nous avons également rencontré le président du Conseil Régional (M. Czarnek) où les échanges furent cordiaux.
J’ai eu le sentiment qu’ils étaient intéressés par le projet.
Je remercie le maire de NAŁĘCZŎW pour son accueil et sa très grande disponibilité ainsi que son équipe municipale ce qui nous a permis de revoir complétement nos échanges à venir....
Sylvie PORQUET